Nouvelle venue? [PV Philosophie]

Désolé hier, j'ai du partir en catastrophe ^^

Mais le temps passe ... Il chasse les souvenirs.

Marcher... Encore et encore... Sans savoir où aller. Probablement là où le destin veut nous emmener. Respire. Dis moi ce que tu sent. Ecoute. Dis moi ce que tu entend. Regarde. Dis moi ce que tu vois.
Rien... Qu'un vide immense. Une prairie verdoyante sous un soleil d'après midi dont les rayons réchauffent le coeur. Plus loin, une jument. Solitaire. L'air perdu. Peut-être triste, en colère, ou joyeuse. Mais elle ne le montre pas. Son regard reste de pierre, et son coeur de glace. Elle, au moins, elle ne se soucie pas de sa destination. Elle n'a pas d'endroit où aller, elle est seule, avec son cortège de désagréments qui la suit, comme un boulet au pied d'un prisonnier...

"Et le jour, pour moi, sera comme la nuit. "

Un frisson parcouru mon échine, je leva la tête d'un seul coup, comme tirée d'un mauvais rêve. Rien à sentir, rien à entendre, rien à voir... Mes yeux sont embrumé de noir. Je ressens cette présence à mes côtés, elle ne me lâche jamais, je voudrais qu'elle s'en aille, qu'elle reste dans son royaume. La mort. American me guette. Je le sent. Parfois, il me parle. Ou serait ce peut-être mes souvenirs qui vivent autour de moi ?
On finit par accepter la mort de quelqu'un, mais dans le fond, on est jamais guérit complètement.

"Il me faut partir, Philosophie. "
"Je t'ai aimé..."
"Laisse moi partir. Oublie moi. C'est mieux comme ça."
"Ne part pas... Pourquoi ? "
"Cesse de poser des questions... Adieux."

Je me rappellerais de ce jour là. Je souris, légèrement, revoyant son visage. Puis la douleur pris place... Je m'arrêta, partis au galop. Rapide. J'ai peur. J'ai peur de ma mémoire. Elle a gardé tes mots, mais elle chasse ton image. C'est de ta faute. Tu m'as laissé. Tu m'as abandonné. Je m'arrêta de nouveau, dérapant, soulevant un nuage de poussière. Je venais de comprendre. Pendant tant d'année, je fuyais mon passé, il ne me reste plus qu'une solution. M'arrêter. M'arrêter et cesser de galoper. Vivre de nouveau. Sans l'oublier. Je souris de nouveau. Je ne suis pas malheureuse, loin de là. Je repris ma route, fière de moi. Plus j'avançais, plus des odeurs et des bruits vinrent à ma rencontre. Poulains et chevaux. Je traversa un buisson. Je me retrouva face à une horde de poulain. Soleil de l'après-midi. Il éclaire ma robe grise. Mes yeux noirs luisaient mais pas la moindre émotion ne les traversaient. Mon toupet les recouvrait légèrement, me donnant un air rebelle. Ma crinière, longue et grise, ondulait le long de mon encolure. Je regardais les poulains, de ma grande taille et de ma corpulence plutôt imposante. J'arqua l'encolure, un peu étonnée, puis les fixa un instant. Ils me cassaient les oreilles. Une voix puissante attira mon attention. Une jument venait de les faire fuir. Chef du troupeau ?
J'inclina la tête en guise de salut et de respect, puis la pencha sur le côté, étonnée.

-Bonjour.

Le silence s'installa. Ce qui ne le dérangeait pas, mais j'en déduis que la jument voulait que je me présente. Ce que je fis :

-Je me nomme Philosophie. A qui ai-je à faire ?

(Là c'est parce que je suis super inspirée x) ... Mais je prend du plaisir à faire des grandes réponses)

Nouveau Souffle

La jument me faisait face avec un tel aplomb. Je soutenais son regard sans problèmes, essayant d'y chercher quelques éventuelles informations la concernant. Sais ton jamais... Un regard veux tout dire, un sourire, un geste aussi, mais il faut s'en méfier, c'est parfois si trompeur que n'importe qui pourrait tomber et voir le piège se refermer lentement sur lui. Elle... n'était pas comme ça. Elle... semblait douce et gentille. Elle... devait sûrement cacher beaucoup de choses. Moi ? Nombreux sont mes secrets. Je sais mener les gens en bateau très facilement quand il me harcèle avec mon passé, mais parfois, je me contentais d'éviter les réponses, de jouer à cache cache, jusqu'à ce que je puisse faire confiance. C'est ma nature. On ne change pas les gens, c'est eux qui décide de changer. Moi, je ne changerais pas. Je n'ai aucune raison de le faire. On m'aime comme je suis, c'est tout. Je secoua ma tête pour écarter une mèche de mon toupet, puis je deplaça mes yeux aux alentours, observant les chevaux et poulains. La jument dit s'appeler Loving Angel. Joli nom. Il lui allait bien. Le regard des autres commençait à être pesant. Je suis une jument comme les autres ! Je n'ai rien de spécial, si ce n'est un passé lourd que je traîne depuis 5 ans maintenant. Jour de ma naissance. Peut-être était ce l'occasion de changer de vie ? De changer d'air ? Comme une sorte de nouveau souffle, loin de mon ancienne vie.
Des questions... Encore des questions. Ce serait de l'impolitesse de ne pas y répondre. J'y répondis, je ne suis pas impolie, de ma voix calme et douce, je dis :

-Je... Viens de loin. Un troupeau dont mon père fut le chef. Je suis partis... J'ai marché longtemps. Me voilà devant vous à présent.

(ça va venir )

Une Montagne de Raisons...

Loving qui me vouvoyait, se mit à me tutoyer, cela ne me dérangeait pas plus que ça. Certains n'aurait pas apprecié. Moi je n'étais pas comme ça. Le soleil brille toujours autant, malgré toutes les années qui passent, il ne ternit pas. Il a du en voir des choses. La naissance, la vie, la mort de chacun. Être un soleil. Être un soleil et illuminer la terre. Être un soleil, illuminer la terre et donner la vie. On trouve une montagne de raison pour se faire passer pour un soleil aux yeux de quelqu'un. On trouve une montagne de raison pour aimer et être aimé.
Mais à chaque fois la raison perd de la valeur et elle ternit au fil des années. Et pendant ce temps... il faut avancer sur ce chemin éscarpé qu'on appelle la "vie". Sur ce chemin, il y a des milliers d'obstacles, on les saute, ils sont de plus en plus hauts et de plus en plus nombreux. Puis quand on tombe, on doit se relever, quand on a plus envie de courir, on s'arrête, on est disqualifiés et quand est finit la course, on tombe par terre, mais cette fois on ne se releve pas. Les compagnons qui on courru sur ce chemin tombe sous nos yeux et nous ne pouvons pas nous arrêter pour les aider parce qu'il faut continuer de courrir. C'est triste mais c'est ainsi. Je me perds dans des reflexions. Un obstacle à sauter ? Un decision à prendre ? Que faire ? On se perd sous une montagne de raison, mais cette fois ci, une seule est valable : je n'ai nul part où aller, et cela n'a pas beaucoup d'importance, le chemin est toujours aussi difficile.

-Merci. Je ne sais pas ce que je veux. Ni où je veux aller.

Combattre l'absence

Je releva la tête, puis la secoua, perdu dans mes pensés, oh ça non. Je ne laisserais pas cela se reproduire. Se perdre dans des questionnements bizarres... C'est peut-être pour cela que Stardivarius, mon père m'a appellé ainsi "Philosophie". Ou peut-être pour une autre raison. On ne sait pas pourquoi certaines personnes font ou dise des choses. Ils les font et puis c'est tout. J'aurais voulu resté jeune et insouciante. Seuls les enfants savent ce qu'ils cherchent... Les grandes personnes ne savent jamais ce qu'ils cherchent, parce que c'est souvent bien plus compliqué que les enfants. Et voilà que je recommence ! Incorrigible.

-Merci. J'accepte te proposition avec joie.

Loving avait l'air d'une jument sympa, quoique je ne l'a connaissais depuis quelques minutes. Mais je pouvais déceler de la gentillesse et en même temps de la force et de l'autorité. Les qualités d'un leader... J'aurais pu prendre la suite de mon père, oui, mais la mort d'American m'avait rendu vulnérable et je suis partis. Ce matin là.
Je regarda la jument blanche qui me proposa de marcher, je répondis avec une voix calme et douce :

-Je veux bien.