Sereine promenade [Libre]

Je marchais le long des vagues, les yeux un peu perdus dans le vide et un fin sourire aux lèvres. Je le sentais, quelque chose avait changé. Quelque chose... Dans mon ventre. Je soupirais et frissonnais doucement sous la pluie de neige qui tombait sur le sol.

La mer s'était refermée sur le chemin doré et je marchais près de l'écume qui se déposait à chaque passage de la mer.

Je le savais, j'étais pleine. D'Asariel. Pour être plus triviale : Ca n'avait pas loupé, dès le premier coup. Personne ne le savait, du moins je ne l'avais pas dis. Ni à Exotic Amor, ni à aucune jument et encore moins à Asariel.

Alors j'attendais un poulain. Ou une pouliche mais une chose était sûre, j'allais devenir maman. J'avais aussi appris qu'une autre jument avait été saillie, presque au même moment que moi. Nos poulains naitraient sans doute presque au même moment.

J'avais pris un tout petit peu de ventre mais qui aurait pu être assimilé à une prise de poids ou de l'épaisseur de robe.

Ce matin, je m'étais levé avec puissance, et acharnement, joyeux. Bientôt, je serais père. Je serais fier. En quittant le harem, je m'étais aperçu que Plum n'était pas là. J'ignorais bien où elle avait pu aller, et j'avais l'intention de la chercher, voir si tout allait bien. J'appréciais beaucoup cette jument. Ca allait même pus loin d'ailleurs. Je l'aimais. Plus que se qu'on ne pouvait imaginer. Lorsque j'huma l'air et repéra sa trace, elle était sur le chemin doré.
J'hennis alors puissament, l'appelant, lui montrant que j'tais là. Et oui, Asariel n'est jamais bien loin... Je pris un rapide trot, en sa direction, puis avec un doux sourire je toucha ses naseaux.

« Comment vas-tu? » lui demandais-je en lui faisant fasse.

Je remarquais alors le gonflement de son ventre. La grossesse serait bientôt terminé. Mais j'ignorais cependant que personne ne savait que Plum était pleine.

Ce hennissement, je le connaissais par coeur. Même en m'étant un peu écartée du harem le temps de ma grossesse pour éviter les jalousies des autres juments chez qui ça n'avait pas "pris". Je m'arrêtais, ce qui me fit le plus grand bien... Ah, un peu de calme.

- Ca va. Je suis un peu fatiguée mais le poulain doit être en bonne santé, vu comme il bouge... Et c'est devenu lourd.

Mon rein était plus creusé à cause du poids. C'était la première fois que je "subissais" ça et j'avais vraiment mal au dos à vrai dire.

- Et toi ? Tu prends bien soin des futures mamans je crois. C'est bien, ça soude les liens.

Ma voix était emprunte de fatigue mais plutôt enjouée. J'avais du mal à me relever, à dormir et à marcher. C'était chouette mais... Vivement la fin.

Je lâcha un rire amusé lorsqu'elle me fit part du petit qui ne cessait de bouger.

« En effet, c'est signe de bonne santé. » confirmais-je en la regardant chaleureusement.

J'écoutais ses paroles, et après son compliment, je répondis:

« Et toi tu feras une très bonne mère. Il sera fier de toi. » dis-je en soufflant doucement sur son épaule.

Surveillant autour de nous, il fallait que je lui demande quelque chose. Mais je ne savais pas trop comment m'y prendre. Or, pour moi, c'était important, je devais savoir.

« Plum, depuis ton début de grossesse, tu es rarement avec les autres. Par cette période ça peut être dangereux de trainer seule. » disais-je en la regardant calmement.

Je voulais savoir. Connaître son mal être si elle en avait un, ses complexes, ses désirs et ses peines. Je voulais qu'elle me parle.
Quant à moi, mes plaies avaient cicatrisées, laissant encore cependant des traces.

Il avait l'air inquiet, ça me faisait plaisir, d'un sens... Mais le sentir totalement impuissant et pourtant toujours angoissé me faisait culpabiliser.

- Je me mets de côté car certaines juments n'aiment pas en voir des pleines alors qu'elles, elles ne le sont pas. Je peux comprendre. Et puis je n'ai jamais été très à l'aise avec des juments que je connaissais peu, il faut dire ce qui est.

J'aurais aimé lui parler de Honey Apple, lui dire que quelque part, penser que de nombreuses juments étaient pleines de lui me faisaient un peu mal. Je n'aimais pas partager ça, mais j'avais accepté la tradition du harem. Pourtant, il fallait que je lui demande...

- Tu sais Asariel... Je...

Le douleur. Qui me déchire le ventre. Je relève la tête puis tourne mon nez vers la peau bombée.

- Je crois que le poulain arrive !

Bon, c'était pas vraiment ce que je voulais lui dire, mais ça devenait... Urgent !

[Suite à la plaine ?]

[Suite à la plaine! :p ]

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