De nouvelles terres, une nouvelle vie. [Libre]

[Allez, je te réponds ]

Le vent était glacial. Le soleil était timide, & avait préféré se cacher derrière une épaisse couche de nuage, histoire qu'on lui fiche la paix. Je soupirais. Il s'était passé des milliers des choses en quelques mois, & ça me faisait peur à la limite. Les terres de l'Appel de la Lune étaient-elles faites pour rendre les chevaux tristes ? Ma vie ici aurait pu le prouver. Premièrement, à peine sortie de l'enfance, un étalon me saillit & je mets bas de jumeaux. Puis, mon père meurt, suivi de Dangerous Cocktail ma jumelle. Nouveau soupir.
Je frissonais, le vent secouait mes crins dans tous les sens lorsque j'arrivais sur la rive du fleuve Aelantha. J'apperçus une jument aussi fine que moi, mais toute noire. Je m'approchais.
« Bonjour. »

[Pareil. Je te réponds, afin que tu nous escuses de ne pas avoireu de réponse. ]

Me baladant sur ces terres, j'avais quitté la Presq'île dans la matinée. Ma robe pie roulait sous les rayons du soleil, qui ne parvennait pas à réchauffer l'athmosphère. Je me faisais vieille à présent. Autrefois, jeune, j'avais peur de mourir. Peur de la mort. Mais aujourd'hui, plus rien. Elle ne me faisait plus peur. Je l'attendait même. J'attendais qu'elle vienne me chercher. J'étais passée par beaucoup trop de choses douloureuses pour la craindre désormais. Après tout, chacun d'entre nous y passe un jour ou l'autre. Certes, je quitterais mes terres natales, mais je retrouverais ma moitié, Absolut Perfection, cet étalon envers qui j'étais toujours restée fidèle.
En marchant, mes sabots s'enfonçaient dans les quelques centimètres de neige, laissant derrière eux de jolies traces rondes et bien formées. J'arriva face à deux jument. L'une noire, m'étant totalement inconnue, la deuxième, alezane, l'une des filles d'Absolut, Lost melody. J'avais appris il y a peu de temps le décès de sa soeur, Dangerous. Asariel en avait été très atteint lui aussi.

« Bonjour Lost. Bonjour. Qui êtes vous? » demandais-je en me tournant vers la noire après les avoir salué toutes les deux.

La deuxième partie de ma phrase était destinée à la nouvelle venue.