Le silence est roi || Exotic Amor

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Enfin un peu d'air, l'étalon noir prit enfin une vrai bouffé d'oxygène loin de cette fumée, de ses cendres, de cette odeur de brûlée. Il était content, mais ces terres n'était pas conviviale, c'est justement ce qu'il recherchait. Loin du nombres phénoménale de chevaux, loin de la gaieté et de la bonne humeur, tout cela, ça appartenait au passé. C'était loin tous ça, très loin et il ne voulait plus jamais connaître ça.

Il se mit alors à galoper, observant la grande falaise et les aigles volaient autour de leurs nids, à la recherche de proies pour nourrir leurs petits. L'étalon noir se sentit bien, libre et fut submergé d'une grande joie soudaine. Il botta l'air, hennissant, oreilles en arrière, défiant presque le vent, on aurait dit un vrai poulain. Mais l'étalon s'en fichait, il se fichait du regard des autres.

Quand son manège prit fin, il s'arrêta et se mit à l'ombre, fuyant le soleil brulant, reprenant son souffle.

- Ça commence à me plaire ici. Dit-il à voix haute.

Ce matin, dès l'aube, je m'étais mise en quête d'un territoire très peu polué par ce qui c'était passé dernièrement. J'avais mis plusieurs heures à atteindre l'endroit que je pensais le plus pur. Une falaise, si haute qu'elle n'était pas concernée par les incendies et les cendres. Plus je montais la petite colline, plus l'oxygène me faisait mal dans mes poumons, car dernièrement, j'avais pris l'habitude de respirer l'air pollué par les cendres. Je serrais les dents, mes lèvres les dévoilants. Une fois en haut, j'étais tellement à bout de souffle que mon corps s'étalla sur le sol sec et herbeux. Ma tête posée, je continuais de m'éforcer à respirer. Mes paupières tiquaient, afin d'évaquer les dépôts de cendre que j'avais reçu. L'air me faisait si mal à la gorge et aux yeux.
J'entendis un cris perçant, et vis deux aigles se déposer non loin de moi. Je n'étais pas encore prête à être manger! J'étais encore vivante!
Je releva brutalement mon encolure ainsi que ma tête, et lança un henissement puissant, les défendants d'approcher. Qu'ils aillent se prendre pour des vautours ailleurs!
Ma tête se reposa lentement sur le sol.
Oh et puis, après tout... A quoi bon lutter, puisqu'un tel destin était tracé? Si je devais vivre lemême sort que tout les autres, alors je ne pourrais pas me rebeller très longtemps...

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L'étalon entendit un appel strident du haut de la falaise. Son instinct le poussa à aller voir ce qu'il s'y passer. Il prit le galop, cherchant un petit chemin pour monter. Ce ne fut qu'après de longues minutes qu'il vit un petit passage étroit qui monté. Il le prit, sûr de rien, faisant rouler des rochers derrière lui. Ce ne fut qu'après une longue montée qu'il vint au sommet de la falaise, complètement essoufflé. Tête basse, il reprit d'abord son souffle avant d'observer ce qu'il pouvait bien s'y passer. C'est alors qu'il vit une jument pie allongée au sol entouré d'aigles. Elle semblait complètement affaiblie, sans force, ce serait une proie facile pour les aigles. Les oreilles en arrières, l'étalon noir fonça sans réfléchir, chassant les rapaces. Les dents à découvert, les oreilles enfouies sous ses crins épais, l'œil menaçant, la queue fouettant l'air dans tout les sens. Quand ils s'envolèrent, le noir s'approcha de la jument pie mais resta silencieux, ne la touchant pas et restant à bonne distance.

* Que fait-elle ici ?*Pensa t-il.

Alors que j'avais l'impression de sombrer dans l'inconscience, je me sentis soudainement protégée, sentant des vibration dans le sol. Comme si quelque chose frappait le sol. Des sabots peut être. Mes paupières se fermaient, mais je tentais de lutter le plus possible contre le malaise. Je secouais ma tête, tentait de remuer mon corps. Je gémis soudain, observant mes jambes gonflées. Puis mon regard se leva vers un bel étalon, qui par sa présence avait fait fuir les aigles. C'était donc lui que j'avais sentis non loin de moi. Me oreilles se dressèrent, puis je l'observais avec tout le calme possible. Ma queue fouetta l'air, retombant rapidement sur le sol. Je ronflais des naseaux, avant de lâcher un « Merci. » sur un ton bas.

« Qui êtes vous? » demandais-je après être sûre que le malaise n'était plus présent.

Ma respiration était encore courte. Je tentais de la retrouver normale, rapidement.
Un soupire s'échappa de moi, j'attendais alors la réponse de l'étalon.

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L'étalon regarda la jument, ses membres étaient gonflés, elle avait du parcourir un long parcourt sans dormir, ou alors serait-ce la cause de ce cauchemar qui s'abattait sur ces terres ? Allez savoir ! Elle lui dit merci, l'étalon resta de marbre, plongeant son regard noir dans celui de la jument, par la suite, elle lui demanda qui il était. Il prit une petite inspiration et répondit.

- Qu'importe mon nom.

Sa voix était grave, assez froide. Frozen avait toujours était comme ça. Il n'aimait pas cette question, il la trouver stupide, sans aucun intérêt, peu importe qui il était, il s'en fichait.

- Que faites-vous ici dans votre état ?

Ce n'était pas un lieu sûr malgré qu'il soit éloigné du bois transformer en cimetière. Certes, l'air n'était pas vraiment pollué, mais les roches pouvait glisser à tout moment et avec le temps, on ne pouvait pas savoir si les chemins en bas de la falaise serait complètement inondés ou si la chaleur serait meurtrière dans cette cuve.

Un frisson me parcoura, et je décidais de tenter de me lever. Mes postérieur se dressèrent, alors que mes intérieurs étaient encore repliés. Telle un poulain, je fus debout en quelques secondes seulement, et mettais illico mon postérieur droit -le plus douloureux- au repos.
L'étalon ne se présenta pas, faisant comme si celà importait peu. Je l'observais, calmement, avant de répondre à sa question:

« J'ai fuis mon encien territoire. Très peu de terres sont praticables, et cette falaise me paraissait être le lieu le plus sûr. » disais-je brièvement. Je n'avais pas besoin d'en expliquer plus, d'autant plus que cet inconnu paraissait froid et distant.

Mon regard le parcourait vite fait, puis je lui retourna la question.

« Et vous? Que venez vous faire ici? A quel clan apparteniez vous avant ce désastre? »

Mon corps bicolore tremblait légèrement sous l'effet de la fraicheur de la bise, dont je n'avais plus l'habitude non plus car j'avais cohabité avec les flammes pendant un bon moment. Un de mes sabots avait même été fendu en plein milieu au contact d'une petite flamme très chaude.

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La jument se leva, avec bien du mal, mais l'étalon ne bougea pas. La jument souffrait, ça se voyait, mais l'étalon refusa de lui donner plus d'aide. On l'avait laisser au dépourvu de tout durant des années, alors c'était chacun pour soit maintenant. Elle lui expliqua qu'elle avait fuit son territoire, que beaucoup trop de terres étaient impraticables. Ce ne fut que confirmation. Elle lui demanda sur quel territoire il était, pourquoi il venait ici. L'étalon fouetta ses flancs nerveusement.

- Je n'appartenais à aucun clan, je suis arrivé ici il y a quelques jours. Si je suis venue ici, c'est pour essayer de respirer un peu d'air, non pas de la fumée.

Sa voix était un peu moins froide et son regard devint un peu plus doux, la jument lui inspirait confiance malgré le fait qu'ils ne se connaissaient ni l'un, ni l'autre.

- Pourquoi est-ce que vous restez ici alors que les terres sont condamnées ?

« Je ne peux pas quitter ce qui a bercé mon enfance et apprit à vivre, du jour au lendemain. Ma soeur est morte dans une avalanche de boue, beaucoup de chevaux sont morts. Malgrès celà, je garde un certain espoir. Il y a peu de temps, j'ai rencontré un étalon du nom d'Absolut Perfection. Nous nous sommes donnés pour objectifs de retrouver la totalité des survivants, et de nous retrouver quelque part non loin d'ici. Accepteriez vous de vous joindre à nous? C'est toujours plus rassurant de savoir qu'on n'est pas seul au milieu de ce genre de chose... »

disais-je en baissant la tête.
Je lâchais un soupire lasse, observant ensuite la vue qu'on avait de là haut.

« Nous pouvons toujours tenter de recréer ces territoires qui bien avant le cataclysme étaient magnifiques... Pourquoi partir en baissant les sabots si vite? De plus, vous êtes là vous aussi, et n'êtes pas partis, alors pourquoi devrais-je l'être, moi? »

demandais-je avec un regard intrigué qui se planta dans celui de l'étalon.

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