Par une violente journée... [PV Honey]

C'était une violente journée de tempête aujourd'hui. Dans la Taïga, il neigeait et tout ceci se transformait en une tempête gelée. Il faisait extrêmement froid et les survivants pourront vous dire qu'ils on rarement connu ça. J'ignorais où était Absolut, mais j'espérais que tout le hamre allait bien et avait réussit à se protéger de cette tempête gelée qui annonçait l'arrivée de l'hiver.
Je trottais avec difficultéesn avançant à contre-sens du vent, les yeux fermés, mes sabots s'enfonçaient avec une partie de mes jambes dans la grosse couche de neige. Je ne sentait plus mes muscles rouler sous ma peau, mais j'avais énormément froid. Contractée de toutes part, j'avaias à peine remarqué que j'étais sur la Taïga. Que voulez vous remarquer par un temps pareil?
C'est alors qu'un hénissement faible se fit, je m'arrêta. Je conaissais cette voix. Honey. Elle semblait pleurer, ou en tout cas triste. C'est ce que j'avais réussi à perçevoir dans son hénissement.

« Honey???! » l'appelais-je afin qu'elle me retrouve. Je tentais de la chercher du regard, mais les rafales se multipliaient dans un nombre impossible.

Il faisait froid. Etait-ce la douleur de ce gel qui me transperçait le coeur ou la perte des deux seules êtres sans qui je ne pouvais vivre ? J'avais horriblement froid, j'étais horriblement mal. Mal au ventre, mal aux pattes, mal à la tête et mal au coeur. Ce film défilait en boucle devant mes yeux. J'avais tout vu, tout. Je savais dans les moindres détails ce qui s'était passé ce matin froid et glacé ...
Ma mère m'avait emmené vers la cascade la plus proche, suite à ma demande de faire une pose. Je me suis bien rendu compte qu'elle était tendu d'être ici mais, elle avait pas voulu m'expliquer pourquoi ... Puis tout c'est passé si vite ! Un étalon a surgit de nulle part et a sauté sur maman. Elle a donné des coups, lui aussi. Moi ? J'ai bondis dans un buisson, j'obéis toujours à maman. Alors papa est arrivé, juste après que maman soit tombé par terre de toute sa masse. Y a eu du sang, beaucoup de sang puis après ... j'ai pas pus regarder. Quand j'ai ouvert les yeux, tout était fini. J'ai fais beaucoup d'efforts pourtant, j'ai tenté les relever mais j'ai pas réussis. Maman était plus froide que papa mais aucun des deux n'a bougé. Alors, vous comprenez, quand le méchant étalon m'a vu et m'a chargé, je me suis enfuie à toutes pattes ! et c'est là que j'ai réalisé ...
Papa et maman avait été tués par un seul étalon qui maintenant me poursuivais. Je crois que je ne suis jamais allé aussi vite de toute ma vie pour lui échapper. A croire que je connaissais mieux mes terres que lui. Puis je suis arrivée ici.

Une tempête de neige balayait tout sur son passage. J'avais faim, et froid, et j'étais exténué. l'autre ne me suivait plus, tant mieux, je n'aurais pas pu continuer. Je m'écroulais donc dans la neige et poussais un hennissement faible qui m'étonna moi même. J'espérais que ces terres étaient bien de la Presqu'île -je n'avais pas vu où j'étais sur mon chemin-. Une rafale de vent m'apporta un son, une réponse, et une voix que je connaissais bien ...

Exotic !!

Je me levais et commençais à galoper, un peu au hasard, c'est vrai, mais sentant que mon but approchais, je ne faisais que redoubler de vitesse, puisant dans l'énergie qu'il me restait. Et alors ... BAM ! Je retrais dans les pattes de quelqu'un !!

La pouliche se cogna contre moi.

« Que fais tu là ma puce? Oh! Mais tu as froid, tu es morte gelée! Viens, suis moi, il y a un abris pas loin. » disais-je en haussant la voix afin qu'elle m'entende malgrès le vent.

Je la poussais du museau afin de l'aider à avancer. Elle semblait exténuer, épuisée. On arriva au bout de quelques minutes dans une petite grotte. Nous étions à l'abris des intempéries, il faisait froid, mais beaucoup moins que si nous étions en plein vent.
Je m'allongea en vache, contre la paroie rocheuse et invita Honey à se coucher contre moi afin de la réchauffer.

« Tu es inconsciente de quitter ta mère par un temps pareil? Les poulains tombent raides généralement dans ces conditions. Que fais-tu ici? » demandais-je en la regardant calmement.
Je n'étais pas énervée, je ne la fachais pas, mais elle devait comprendre que ce qu'elle avait fait été dangereux.

Malgré le froid et poussée par Exotic, je réussis à marcher jusqu'à une grotte assez petite mais suffisamment grande pour deux chevaux adultes, au moins. L'invitation de la jument fut un véritable réconfort et être à son contact me fit le plus grand bien.
Je m'allongeais donc à ses côtés et fermais les yeux. Non pour dormir mais pour reprendre mon souffle. La jument me demanda ce que je faisais en ce lieu, seul et je ne pus retenir les quelques larmes qui me restait.

J'ai plus de maman ! Plus de papa ! Je suis toute seule maintenant ...

Quelques questions vinrent alors me troubler. Ou allais je aller maintenant ? Qui voudrait adopter une pouliche surtout en cette période de l'année où même les adultes ont du mal à se nourrir ?
Pour l'heure, je tentais de me calmer et de profiter de la chaleur corporelle de la jument qui me réchauffais toute entière, même le coeur.

La phrase de la pouliche me choqua quelques peu. Je la regardais, cherchant à comprendre.

« Honey... Que c'est-il passé ma puce ? » demandais-je en fronçant les sourcils.

Je continuais de l'observer, ses petites larmes venant s'écraser et mouiller le sol. Je collais mes naseaux contre sa joue, soufflant doucement un air tiède. Je cherchais les mots afin de la réconforter au mieux.

« T'inquiètes pas Honey. Tout va bien aller. Arrêtes de pleurer. Il ne faut pas pleurer. Tu sais, comme tu m'as dis l'autre jour, ta mère & ton père vont rejoindre ta tante. Et ils te regarderont toujours et seront toujours fière de t'avoir comme fille. Tu dois être forte ma puce. » dis-je sans bouger.

J'espérais l'avoir convaincu, pour un certain temps en tout cas. Elle n'était pas seule, elle m'avait moi. Et ce qui était sûr, c'est que je n'allais pas la lâcher ainsi. Un poulain aussi âgé qu'elle ne pourrait survivre seul à cette période de l'année. Mais j'attendais ses réactions avant de lui en parler.

Rejoindre ma tante ? Là haut ? Je l'avais oublié cette histoire. Cela me réconforta beaucoup même si je restais troublé par ce que j'avais vu et ce que j'allais devenir ...

Mais, qu'est ce que je vais faire maintenant ? Je suis toute seule, je connais personne d'autre que toi, je suis pas de ces terres moi ... Puis qui voudrait d'une bouche en plus à nourrir et qui ... Oh lala lala lala !! Mais comment je vais faire !!

J'enfouis ma tête sous la crinière de la jument, ce qui me permettais de me réchauffer et de me cacher de la lumière, du vent, de l'extérieur, de la vie, juste quelques secondes. J'avais peur de l'avenir. C'était pas facile d'être forte, surtout pour moi qui avait été habitué à être entouré de mes parents, heureux ensemble. Je me retrouvais comme 'projetée dans la vie active', seule contre tous, à devoir me débrouiller alors que je tétais encore ma mère !
C'est dur d'être seule ...

Je la serrais contre moi, la réconfortant un maximum.

« Tu vas rester avec moi. » déclarais-je doucement.

Oui la décision était prise. Je l'appréciais trop pour la laisser tomber, et de toute façon, la laisser tomber serait égoïste. Je l'éduquerais avec Azariel, comme ma propre fille, avec tout l'amour maternel dont elle aurait besoin et dont elle méritait.
Je soufflais lentement, et une légère vuée s'envola de mes naseaux.

« Oui je vais t'élever comme ma propre fille. Mais sache que mon compagnon est Absolut, et que j'ai déjà un fils, né il y a quelques semaines. » ajoutais-je à son attention.

Tu ..? Me garder ? Avec toi ? Pour toujours ? En vrai ? Comme ... Une maman ?

Maman, tu vois, je suis pas toute seule. Tu peux te reposer maintenant.

J'acquiessa en un signe de tête. Oui, elle avait très bien compris. Je me proposais afin d'être sa nouvelle mère, de la protéger et l'éduquer. Je la regardais, un sourire aux lèvres, elle frotta sa tête contre mon encolure. Je fis, à mon tours, glisser mes naseaux sur sa tête, descendant jusqu'à sa croupe.

« Nous allons attendre que la tempête se calme, puis nous rejoindront le harem. » déclarais-je en regardant l'extérieur.

« Je sais que tu aimes te promener seule, mais maintenant que tu es sous ma surveillance, il y a quelques règles à respecter. Tu ne quittes pas la Presqu'île sans que je t'accompagne. Tu te méfis de tout les chevaux se disant " Solitaire ". J'ai fais une mauvaise rencontre l'autre jour. Une jument, qui s'appellait Venom. Méfies-toi. Le jour où tu la croise, ne cherche pas à parler, et rentre illico en rejoignant le harem. » expliquais-je lentement.

Je pense qu'on peut partir maintenant ... Maman !

J'attendais, observant l'extérieur. En effet, le vent se calmait peu à peu. Il faisait certainement encore froid, mais sans ces bouffées d'air, ça serait largement plus supportable. La petite Honey se leva. Je me leva à mon tours et aquiessa.

« Allons y . Mais reste près de moi. » dis-je à l'attention d'Honey.

Je sortis alors de la grotte, passant la première, mais faisant attention que la pouliche reste à mes côtés.

» Honey Apple
» Contrasté [Honey Apple]
» Asariel & Honey Apple
» Cadeaux de Honey Apple
» Il faut que je te parles. [Honey Apple]