Tel père tel fils [Agony]

[xD la pauvre si elle passe par là... ]

Un petit henissement atteigna rapidement mes oreilles. Je m'arrêtais, tournant la tête derrière moi pour enfin voir arriver... Agony. Que faisait-il ici? Seul, en plus? Il arriva à mes côtés, prenant la même allure que moi.

« Que fais-tu ici Agony? Tu te rends compte que venir seul multiplie le danger qui te guette? » demandais-je en le regardant avec sérieux.

Je ne devais en aucun cas faire preuve de compassion, lorsqu'il faisait une bétise. C'était par là que commençait l'éducation.

« Ta mère sait-elle où tu es? » ajoutais-je à mes question, sur un ton toujours calme, mais stricte.

Je l'observais de ma heuteur. En déglutissant, je réfléchis à quelle décision prendre. De toute façon, maintenant qu'il était là, j'allais pas le renvoyer au harem, ça serait de la pure inconscience. Et puis, en rentrant, j'expliquerais tout à Plum.

« Ca ne sera pas sans conséquence, jeune homme. Attends toi à te faire disputer par ta mère en rentrant. » le prévennais-je.

Autant qu'il soit au courrant.

« Tu vas rester avec moi cet après-midi. Mais ne recommence pas ça sil te plait. La prochaine fois, demande moi avant que je parte. Dis moi, Grand-Mère Exotic était avec le harem quand tu es parti? » faisais-je en observant autour de nous.

Je donna un petit coup de naseaux dans la croupe du poulain, afin de le faire avancer. Je repris ma route, écoutant ce que dirais mon jeune fils.

« Tu veux déjà apprendre, alors que tu viens à peine de naître. Profites donc de ta jeunesse Agony. La phase Adulte n'a plus aucun rapport après, et on a plus le droit à l'erreur. » ajoutais-je avec sincérité, sur un ton profond.

Il devait comprendre ce que je voulais lui dire. C'était important, et nécessaire avant tout autre chose.

« Tu sais, Honey Apple est une de tes tantes. Et uis, bientôt, elle va avoir un petit. C'est normal qu'on fasse attention à elle. » disais-je après avoir remarquer une pointe de jalousie dans son regard, ce qui me fit d'ailleurs sourire.

« Et donc... comme ça tu t'ennuis? Très bien, commençons ton apprentissage alors. Hûme l'air, et dis moi ce que tu sens. » disais-je en continuant de marcher.

Alors qu'il était occupé à humer, je détalla dans un puissant galop, slalomant entre les arbres, quittant le champs de vision du poulain. Le mettre à l'épreuve était la meilleure chose. Je me cacha derrière un ensemble de rocher, le surveillant de loin, et veillant à ce qu'il ne risque rien.

Je lâcha un long rire amusé, sans retenue. J'arrivais derrière le poulain, face au troupeau de cerfs.

« Ne jamais paniquer. C'est la première chose à faire, surtout quand personne n'est en danger. » disais-je après m'être calmé.

Disons que j'allais le tester un bon moment, afin d'apprendre à connaître ses réactions et ses agissements. Je colla mes naseaux contre sa joue afin de le rassurer. Au même moment, le troupeau de cerf détalla avec vivacité et peur. Je releva la tête brusquement, observant autours de nous, cherchant ce qui était la cause de leur fuite. J'entendis un coup de feu, et mon regard se transforma en un regard perdu, appeuré.

« Cours! » hurlais-je à Agony en m'élançant dans la même direction que les cerfs.

Je veillais à ce que le petit me suive. Il devait me suivre à tout prix. M'éloignant au maximum de la clairière où était le harem, je galopa plusieurs instants avec Agony. Je m'arrêta dans un dérapage innimaginable. L'eau avait creusé dans les rocher où je m'étais caché une toute petite grotte, haute d'un mètre cinquante à peine. Des fougères cachaient l'entrée. Je poussa Agony dedant et dit:

« Quoiqu'il arrive, restes ici sans faire de bruit, jusqu'à ce que tu n'entendes plus rien. Ta vie en dépends. Tu dois m'obéïr cette fois, et faire ce que je te dis. Si je ne reviens pas, cours comme si ta vie en dépendait, vers la clairière du harem. » murmurais-je en serrant ma tête contre la sienne.

J'avais peur. Non pas pour moi, mais pour lui. Il devait rester caché là. Je bondit de l'endroit, les fougères se redressèrent, cachant à nouveau l'entrée et le poulain. J'allais mener les bipèdes sur une fausse piste. J'hennis avec puissance, après m'être éloigné de la cachette où était planqué Agony. Ainsi, j'attirerais les humains bien loin. Bien qu'il s'agissait certainement de chasseurs, je n'avais pas froid aux yeux, et j'étais prêt à leur faire face. Je m'engagea dans un tunnel à ciel ouvert. Des rochers aiguisés bordaient le chemin où je galopais. Je les entendais, derrière moi, à cheval. Nous arrivions à un cul de sac, et mon élan me fit bondir sur la paroie. L'adrénaline me fit pousser sur mes postérieur, bondissant au dessus des rochers. Mon poids fit ébouler quatre ou cinq rochers, qui s'abattèrent sur mes poursuivants. En retombant de l'autre côté, je tomba mal et ma cheville se foulla. Je tomba sur le sol. J'entendis alors un homme hurler. Il semblait coincé, et ses camarades était sans doute mort. Cependant je ne devais pas m'attarder ici, et je devais retrouver Agony.

Je me releva, fronça les sourcils, fier. Ils ne méritaient que ça! Je partis alors, retardé par ma jambe antérieur gauche blessée. Boitant, je me dirrigeais vers la cachette d'Agony. Le coeur battant, je lança un hénissement, l'insitant à sortir. Si il était encore là... ce que j'espérais de tout coeur. Je déglutis, m'arrêtant, attendant de voir.

« Agony? » appelais-je à nouveau, inquiet.

Je regardais derrière moi, les hommes semblaient bien nous avoir laissés tomber. Tant mieux. Je mis ma cheville foullée au repos, souffrant en silence.

« La créature dont tu dois te méfier le plus. L'Homme. Un Bipède. Il mennace n'importe quelle race animale. Brûle les forêts, pollue, masacre ces proies. » dis-je d'une voix rauque.

Agony Treeps ne devait pas prendre ceci à la légère. Et il devait comprendre rapidement ce qui se passerait si ils étaient tombé sur lui.

« L'Homme utilise les chevaux pour le servir. Il te monte dessus, t'équipes de divers choses qui te serrent plus ou moins. » ajoutais-je pour qu'il comprenne.

« Le point positif, c'est que tu pourras te venter auprès de tout le harem de ce que tu as vu et entendu. » disais-je en lui souriant.

« Un poulain comme toi ne peux rien faire contre ces Bipèdes. Même un adulte. Une fois sur deux tu t'en sors. Ca passe ou ça casse. » disais-je en veillant sur ce qui les entourait.

« La seule chose qui puisse te permettre de t'en sortir, c'est la ruse. Pas la force. Tu viens de naître, donc ne te sous-estime pas. » ajoutais-je.

Je soupira longuement afin de me débarasser de toute la peur et l'angoisse vécue.

[Fin? ]

[Vouip ! A archiver =)]