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L'étalon noir s'était engouffré dans un petit bois dont certaines flammes faisaient toujours leurs apparitions et enfumé tout ce petit coin. Il était difficile de pouvoir y respirer normalement, alors Frozen laisser ses naseaux effleurer le sol remplis de cendre, fuyant la fumée dangereuse. Alors qu'il essayé de fuir ce lieu, il entendit un appel. Le noir se redressa subitement et huma l'air pour essayer de reconnaître l'odeur, mais la fumée le perturbé. Alors il se dirigea vers la source du bruit. C'était un étalon, c'était sûr. Au petit trot, il s'approcha de l'endroit où se trouver l'étalon. A quelques mètres, l'étalon noir s'arrêta et plaqua ses oreilles en arrière, méfiant. Il ne dit rien, restant silencieux, ce contentant de rester distant et d'observer le jeune stall. Ce n'était pas un lieu sûr, les nuages menaçait, qu'allait-il arrivé une fois de plus ? Voilà à peine quelques jours que l'étalon était arrivé et cette terre fut bien accueillante !

D'un pas lourd, la tête baissée, les naseaux au ras du sol, je cherchais un brin d'herbe quelconque à manger, non loin de la forêt. Mon estomac émettait quelques plaintes irrégulières, de plus en plus sonores. Je toussais quelques fois, lorsque j'aspirais des cendres. D'un côté, je me disais que j'aurais mieux fait de mourir pour ne pas supporter ça, d'un autre, j'étais heureux d'avoir survécu. Je voulais retrouver les autres survivants, la solitude commençait à me peser, même si avant, elle m'étais assez agréable, de temps en temps. Je me sentais perdu, isolé, dans un autre monde, d'autres terres. Fuir ? Impossible, j'étais bloqué entre les terres d'Opales & de Diamant, qui étaient impraticables, et dangereuses.
Un long frisson passa de mon encolure, remuant mes crins, jusqu'à ma croupe. Je croyais avoir entendu quelque chose...Un cri, un appel. Je relevais vivement la tête, les sens en alertes, le coeur battant la chamade. J'entendis de nouveau le cri, plus puissant, et je n'eu aucun doute, ce n'était pas un rêve.
Une énergie nouvelle m'anima, je me surpris à sourire, je me dirigeais vers la source de cet appel au rassemblement, galopant aussi vite que possible. J'avais presque l'impression de voler, seulement, ce n'était pas le cas. Je toussais & toussais encore, tant je remuais les cendres en posant mes sabots à terre. Mais je continuais. Arrivé au bon endroit, je vis un étalon bai, donc l'odeur était mélangée à celle des cendres. Je remarquai alors, dans l'ombre un autre mâle. Je m'avança vers le bai, attendant.

*Je ne suis pas le seul à avoir survécu.*

Cette pensée m'empli de joie, & il mit un postérieur au repos.
Cependant, j'espérais que nous n'étions pas les seuls à avoir survécus.

Alors que j'érais dans tout mes états, seule, perdue au milieu de ce territoire qui n'était plus que cendre, je toussais sans arrêts. Epuisée, je baissais le plus possible la tête pour tenter de respirer l'air le plus pur qu'il pouvait rester, et qu'on ne trouvait uniquement au raz du sol, je faisais cependant attention à ne pas respirer les cendres. Je marchais, mes jambes endolories me portaient encore, et j'ignorais comment. Un appel foudroya le silence. Je tentais de garder les yeux ouverts, sous l'emprise de la fatigue. Je pris un trot afin de rejoindre la source qui avait lancer un appel. En arrivant, je me retrouva en compagnie de trois étalons.

« Vous avez réussi... » disais-je sur un ton bas, et épuisé.

Je restais là, avant de me laisser lâchement tomber sur le sol, épuisée. Je me mettais alors en vache, attendant une quelconque parole, ou ne serait-ce qu'un geste, pour me prouver que je ne rêvais pas, et qu'il ne s'agissait pas d'esprits de chevaux morts.

Absolut observa tous les chevaux. Certains inconnus, certains ennemis, certains amis... Il était temps de passer outre tout ça. Abso s'approcha, rassemblant quelque part tous les chevaux.

- Vous avez survécu et c'est idéal. Maintenant, nous devons nous serrer les coudes pour organiser notre vie ici. Les terres sont impraticables, il ne reste que quelques endroits qui nous étaient communs pour vivre. A présent, il n'y a plus de chef, il n'y a plus de conflits. Nous n'avons pas le temps de se tirer dans les pattes, même si vous ne vous aimez pas, restez digne. Et si il le faut, nous quitterons ces terres...

Il avait parlé assez fort pour que tout le monde l'entende, mais il était fatigué. Il soupira, sa gorge le brulait. Mais il fallait être clair avec tout le monde. Il connaissait beaucoup de monde, un noir était inconnu au bataillon. Il apprendrait à le connaître.

- Je ne connais pas tout le monde mais je vais me présenter. Je suis Absolut Perfection, ancien dominant des terres d'Ambre... Comme vous, j'ai perdu des proches dans ce désastre...

Il ressentait la douleur acide lui entourer le coeur, une fois de plus.

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